Dades i bibliografia de la Unesco sobre extinció i salvaguarda de llengües
(Podeu llegir la traducció al català d’aquest diagrama al Diari per a Tècnics Lingüístics.)
L’exploració d’aquest portal de la Unesco permet l’accés a nombroses dades, recursos i projectes sobre les llengües com a patrimoni immaterial, sobre la seva situació i sobre la seva salvaguarda.
Un exemple dels seus continguts:
Language Vitality and Endangerment
UNESCO Ad Hoc Expert Group on Endangered Languages
Document submitted to the International Expert Meeting on UNESCO Programme Safeguarding of Endangered Languages
Paris, 10–12 March 2003
Versió en francès del document citat, de la qual en traiem aquest extracte:
La diversité linguistique est indispensable au patrimoine de l’humanité. Toutes les langues, quelles qu’elles soient, offrent un témoignage unique du génie culturel des peuples.
La mort d’une langue représente donc une perte pour l’humanité tout entière. Sur les six mille langues répertoriées dans le monde, beaucoup sont menacées de disparition. Il faut impérativement mettre en place une documentation, adopter de nouvelles politiques linguistiques et produire de nouveaux supports pour redynamiser ces langues. Les efforts de coopération entre les populations concernées, les spécialistes des langues, les ONG et les pouvoirs publics sont indispensables pour juguler cette menace. [...]
Une langue est en danger quand elle est en voie d’extinction. Elle est mise en danger lorsque ses locuteurs cessent de la pratiquer, réservant son usage à des domaines de plus en plus restreints, et qu’elle ne se transmet plus de génération en génération. [...]
On estime que 97 % de la population mondiale parle 4 % des langues du monde et,inversement, 96 % des langues du monde sont parlées par 3 % de la population mondiale (Bernard 1996, 142). Notre hétérogénéité linguistique est donc pour l’essentiel sous l’intendance d’une petite minorité de la population mondiale.
Même les idiomes qui comptent plusieurs milliers de locuteurs ne sont plus appris aux enfants ; plus de 50 % des langues du monde perdent des locuteurs. Selon nos estimations, 90 % d’entre elles pourraient être remplacées par des langues dominantes d’ici la fin du XXIe siècle.
Une langue peut être mise en danger par des forces externes, à l’instar d’une domination militaire, économique, religieuse, culturelle ou éducative, ou par des forces internes, comme la perception négative qu’une communauté a de sa propre langue. Les pressions extérieures engendrent souvent des pressions intérieures dont la juxtaposition donne un coup d’arrêt à la transmission des traditions linguistiques et culturelles entre les générations. Beaucoup de peuples autochtones, qui associent leur condition sociale défavorisée à leur culture, ont tendance à croire que cela ne vaut pas la peine de sauvegarder leur langue. Ils renoncent à leur langue et à leur culture dans l’espoir de vaincre la discrimination, d’accroître leurs revenus, d’acquérir une plus grande mobilité ou de se faire une place sur les marchés mondiaux.
Une langue qui meurt entraîne la perte irrémédiable de connaissances uniques sur le plan culturel, historique et environnemental. Chaque langue témoigne à sa façon de l’expérience humaine. C’est pourquoi la maîtrise des langues, quelles qu’elles soient, peut apporter une réponse aux questions fondamentales de demain. A chaque fois qu’une langue meurt, nous perdons une partie des éléments qui nous aident à comprendre la structure et la fonction des langues, la préhistoire de l’humanité et à maintenir la grande variété d’écosystèmes dans le monde. Les populations concernées risquent surtout de considérer cette disparition comme une perte d’identité culturelle et ethnique (Bernard 1992 ; Hale 1998).
Les mesures prises pour éviter la disparition d’une langue et sauvegarder la diversité linguistique ne se révéleront positives que si l’on attribue un rôle significatif aux langues minoritaires, en fonction des nécessités de la vie contemporaine, tant sur le plan local que national et international. Cela conduira à leur usage quotidien dans le commerce, l’éducation, l’écriture, les arts et/ou les médias. Pour ce faire, il convient d’obtenir l’appui économique et politique des communautés locales et des gouvernements nationaux.
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